Le passeur de lumière

Bernard Tirtiaux

Folio

Après la lecture de ce roman, vous ne verrez plus les vitraux d’une église de la même manière ; vous apprécierez chaque couleur en vous rappelant qu’ils sont le résultat d’une recherche de longue haleine pour la justesse de leur éclat.

Nivard de Chassepierre est orfèvre à Huy au début du XIIe siècle. Très jeune, il s’est montré attiré par l’or et les pierreries et il se révèle être un excellent apprenti. A 17 ans, le clergé hutois lui confie la confection de la chasse qui doit abriter les reliques de St Materne. Au bout de 3 années de travail, la chasse est magnifique et il ne manque plus que la fermeture par la pierre précieuse que son maître s’est vue voler dans le port de Constantinople. Nivard fait le serment de retrouver une pierre identique. Il se trouve qu’un architecte, Rosal de Sainte-Croix, ami de son père, entame une nouvelle croisade vers Constantinople et il propose à Nivard de se joindre à son équipée. La réputation de Nivard n’est plus à faire et Rosal lui révèle la vraie raison de sa présence dans convoi : il le destine à devenir verrier et éclairer les édifices sacrés par des vitraux confectionnés de ses mains. Nivard part pour un long périple à la conquête de sa nouvelle profession au travers des connaissances apprises auprès de maîtres verriers d’Occident et d’Orient. Il récolte les pigments qui entrent dans la composition des rouges éclatants, des bleus profonds, des verts lumineux. L’amour et l’amitié jalonnent son parcours initiatique et l’aident dans son rôle de passeur de lumière. Un roman magnifique qui se lit d’une traite et qui vous instruit sur l’origine du prodige de cette luminosité rendue par les vitraux des bâtisses religieuses.