Syngué sabour
Atiq Rahimi
POL
Syngué sabour, dans la mythologie perse,
signifie une pierre de patience. Une pierre devant laquelle on raconte ses
malheurs, toutes les choses qu’on ne peut dire à autrui. La pierre absorbe
jusqu’à l’explosion et, à ce moment, on est délivré de ce qui nous noircit la vie. Quelque part en
Afghanistan ou ailleurs (mot de l’auteur), une femme veille son mari qui a reçu
une balle dans la tête, à la
guerre. Il n’est relié à la vie que par un compte-gouttes
d’eau sucrée-salée. Elle s’occupe de lui jour et nuit dans un climat de guerre
omni présente. La femme profite du coma de son mari pour lui raconter tout ce
qu’elle a comme ressentiment à son égard, lui dévoile des faits intimes qu’il
ignore totalement : elle le prend pour sa Syngué sabour.
Une écriture rapide et des phrases courtes,
répétitives, offrent une ambiance d’angoisse permanente. L’auteur nous dévoile
au travers de ce monologue la situation de soumission et le dénuement de cette
femme afghane. En deux heures (le livre est très court), vous êtes transporté
dans un univers de chaos, de souffrance et d’incompréhension. Attention à la
fin …
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