Jaume Cabré
Que dire de ce roman ? Nous sommes devant une oeuvre gigantesque, telle une fresque qui nous guide tant au travers de l’Histoire que de la vie d’un petit garçon, Adria. Tout débute à Barcelone où Adria vit avec ses parents; sa mère veut qu’il soit un pianiste de renom, son père exige qu’il apprenne plusieurs langues. Adria est un enfant surdoué emprunt d’une grande sensibilité et doué d’une capacité d’analyse. Il est accompagné dans ses réflexions par des jouets - un cow boy et un indien - auxquels ils donnent vie par des conversations qu’il engage à tout bout de champ avec eux. Il utilise ces atouts pour comprendre l’univers qui l’entoure et il tente de percer l’origine de la richesse matérielle de ses parents. Le roman prend alors comme point de départ de cette recherche un violon de renom qui appartenait initialement à une famille juive pendant la deuxième Guerre Mondiale. De manière surprenante, l’auteur fait parler son personnage à la première et à la troisième personne du singulier, tout en mêlant des faits passés à des époques lointaines et toujours sans transition. Cette technique d’écriture rend la phraséologie complexe mais au bout d’un moment, on s’y fait. L’auteur nous replonge dans l’horreur de la deuxième Guerre Mondiale et des exactions sous le régime franquiste avec un telle réalité que certains passages en sont insoutenables. Je pense que Confiteor restera dans ma mémoire comme un livre culte, d’une étonnante sensibilité mais d’une grande difficulté d’approche tant les images, les récits et les personnages y foisonnent. A lire au calme et dans une grande sérénité d’esprit.
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