Le cerveau de Kennedy

Henning Mankel

Louise Cantor est archéologue, plongée dans des fouilles en Grèce. Elle retourne en Suède quelques jours pour embrasser son fils qui revient du Mozambique. L’horreur est au rendez-vous avec la suicide de son fils dans son appartement de Stockholm. Mais Louise refuse de croire que son fils s’est suicidé. On l’a retrouvé en pyjama dans son lit, son fils ne portait jamais de pyjama pour dormir .. Elle décide de mener sa propre enquête puisque la police conclut la sienne sur un suicide. Elle perçoit très vite que son fils avait une vie très secrète et elle ne comprend pas pourquoi il a échoué dans un mouroir du Mozambique à s’occuper des malades du sida. Elle part en Afrique sur les traces de son fils avec l’aide de son ex-mari qu’elle retrouve au fin fonds de l’Australie et qui décide de l’aider par amour pour leur fils. Son parcours est jalonné de morts et de disparitions et elle se retrouve très vite toute seule à affronter un monde sans pitié aux mains de personnes avides d’argent.

Un roman fort comme la plupart des oeuvres de Henning Mankel, décédé récemment. L’auteur dénonce le pouvoir de l’argent au détriment de l’humain, les expérimentations des traitements du sida sur les populations africaines et l’abandon politique des autorités africaines dans le soutien des thérapies aux malades du sida.

Le récit est romancé, bien sûr, mais le fonds a une base réelle. La tension croissante dans la recherche de la vérité est réellement palpable dans ce récit poignant qui débouche sur une situation terrifiante. Un bémol : je n’ai pas trouvé le cerveau de Kennedy. Si vous l’avez trouvé, dites-le moi.