Françoise Bourdon
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Hermine épouse Séverin,
l’héritier de la Lombarde, dans les Ardennes françaises. Elle doit côtoyer sa
belle-mère, Madame Lecoeur, qui dirige de main de fer la Forge au Loup, une
fabrique de boulonnerie. Nous sommes au début du XXe siècle et les conditions de
travail des ouvriers sont terrifiantes. Hermine se lie d’amitié avec une
ouvrière de l’usine qu’elle aide à accoucher dans des conditions décentes et
elle devient la marraine de son fils. Elle apprend petit à petit les rouages de
l’usine et s’accorde les bonnes grâces de sa belle-mère qui voit en elle la
future responsable de l’usine. Il est vrai que Séverin ne s’intéresse guère à
l’usine, délaisse son épouse et leur fils, et préfère s’échapper à Dinant pour
entretenir une relation avec sa maitresse. A l’arrivée de la première Guerre
Mondiale, Hermine se retrouve seule pour affronter l’ennemi, sa belle-mère est
décédée entre-temps et elle a l’entière responsabilité de l’usine et de tous les
ouvriers. Ouvriers qui ont pu apprécié sa bonté et son efficacité dans sa
gestion de l’usine au quotidien et les réformes en leur faveur qu’elle s’est
attelée à leur apporter. Toutes et tous feront front devant les Allemands mais
la bataille n’est pas gagnée …. Un très beau roman, bien documenté sur les
conditions des ouvriers dans les industries du Nord de la France fin du XIXe
siècle, début XXe, et sur la Grande Guerre. C’est aussi une belle histoire d’amour, d’amitié et
d’adversité avec la présence constante des Ardennes franco-belges, acteur
important dans cette lutte identitaire vis-à-vis de l’ennemi.
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