Charlotte Link
Le temps des orages
Le temps des orages
L’auteure nous relate l’histoire de la vie d’une famille allemande qui débute un peu avant la première Guerre Mondiale. Autour d’un personnage principal, Félicia, femme tout à la fois égoïste et volontaire, qui affronte les événements de la vie avec volonté et cynisme, le roman s’anime et évolue au fil des années de guerre. Son attitude lui permet d’affronter la Guerre Mondiale sans jamais se laisser abattre et de préserver sa famille des écueils de la précarité. Elle n’aura de cesse de sauver son patrimoine malgré ses revers financiers jusqu’à ce jour maudit du crash boursier de 1930 où elle perd tous ses avoirs. Un premier tome qui se lit avec assiduité; on y découvre une saga familiale où tout est réuni pour vous faire passer un bon moment de lecture facile : amour, passion, business. L’intérêt du roman réside dans l’aspect historique des prémices de la guerre vécus du côté allemand et l’attitude de la population face à l’ennemi. Deux tomes suivent et le deuxième débute par la montée du nazisme.
Les lupins sauvages
Félicia et sa famille affronte la deuxième Guerre Mondiale. Elle a deux filles qui évolueront différemment dans ce monde bouleversé : Belle qui a hérité de sa mère son côté égoïste et Suzanne qui épouse un SS se met quelque peu en marge de la tribu. Les rênes de la famille sont toujours tenus par Félicia qui arrive à reconstruire sa fortune en fournissant du matériel à l’armée. Grâce à ce soutien à l’armée et à la présence de son beau-fils SS, elle ne sera pas soupçonnée d’aider des juifs et de les cacher chez elle. De nombreux rebondissements viennent apporter ses peines et ses joies à cette famille qui s’agrandit au fil des années et nous nous retrouvons à l’issue de la guerre avec la présence de la petite-fille de Félicia, Alexandra, qui a hérité de son caractère trempé.
L’heure de l’héritage
Nous entamons la reconstruction de l’Allemagne après la guerre. Félicia est bien à l’âge de prendre sa retraite mais elle a toujours les pleins pouvoirs dans son entreprise. Petit à petit elle aimerait responsabiliser Alexandra dans la société pour l’amener à la diriger seule. Mais celle-ci, sur un coup malchanceux, mène l’entreprise à sa perte. Arrivera-t-elle a surmonter ses dettes et renflouer la société ? Nous vivons la construction du mur de Berlin en 1961 et sa chute en 1989; ces compléments historiques sont le terreau de cette saga familiale qui s’arrête dans les années 90.
Que dire de ces deux suites ? Je ne suis pas certaine qu’elles apportent une intrigue intéressante en suite au premier opus si ce n’est le rappel historique de la 2e Guerre Mondiale et son lot d’horreur vu du côté allemand. La période de l’unification de l’Allemagne et de la construction du mur est un volet tout aussi important à se rappeler en mémoire. La saga elle-même pêche par son manque de corps et d’originalité. Le fait de rappeler constamment ce qui a été évoqué précédemment et de créer ainsi une redondance inutile est souvent exaspérant. J’ai réellement eu du mal à terminer ce dernier roman.
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