Leïla Slimani
Louise se présente comme nouvelle nounou auprès du couple Paul et Myriam qui ont deux enfants en bas âge : Mila et Thomas. C’est une femme fragile dont le passé a été tourmenté par un mari agressif et une fille complètement déséquilibrée. Son mari décédé et sa fille partie faire sa vie ailleurs, Louise se retrouve seule et a besoin d’argent. Elle vit dans un petit appartement dont elle assure difficilement le loyer. Ce nouvel emploi est une opportunité pour elle de se ressaisir. D’un autre côté, la présence d’une aide dans la famille permettra à Myriam, avocate, de reprendre des fonctions dans un cabinet et de rompre la monotonie d’une femme au foyer, situation dans laquelle elle ne se complait plus du tout.
Petit à petit Louise fait sa place dans cette famille et devient bientôt une personne indispensable : elle est adorée des enfants, elle fait le ménage, elle cuisine à merveille. Tout serait parfait mais Louise perd pied, elle en veut encore plus et, dans son esprit, elle désire réellement faire partie de cette famille. Paul et Myriam se rendent compte de cette situation de dépendance que désire Louise et commence à y mettre un frein par une distance qu’ils ne formulent pas explicitement mais qui devient bientôt une réalité douloureuse pour Louise. Le pire arrive ensuite.
Cet ouvrage a reçu le prix Goncourt 2016. Certes il est magnifiquement écrit avec une plume vivace, incisive mais pourquoi ce sujet si dramatique a été plébiscité par le jury ? C’est un roman dont le thème sordide n’est pas à mettre dans toutes les mains. Peut-être que la déchéance humaine est une attractivité dans le monde qu’on vit actuellement. Vivement un autre sujet de lecture pour effacer le goût amer qui me reste collé au palais….
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